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Sur les traces de Louis Valcke (1930-2012), professeur, philosophe, essayiste, cycliste, navigateur et pèlerin. Spécialiste mondial de l’œuvre de Pic de la Mirandole.
La Passion est un prédateur qui chasse en meute. Elle agit comme un torrent de sentiments, comme une lame de fond qui s’abat sur les âmes insouciantes. Elle est une toile d’araignée qui, en se ramifiant à l’infini, enferme ses victimes dans un piège sans issue. Le discours accusateur de Vincente Minnelli sera sévèrement condamné par les romantiques, les libéraux et tous les architectes de la pensée dominante. Ceux qui abhorrent l’unanimisme tireront argument de cette proscription générale pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre d’un cinéaste incompris, chantre flamboyant d’un rationalisme salvateur.
Issu d’une famille de comédiens ambulants, Vincente Minnelli monte sur scène dès sa plus tendre enfance. Il se passionne pour la Peinture, la Décoration, la Photographie et met en scène bon nombre de pièces de théâtre. En 1940, il est engagé par le producteur Arthur Freed. Sa carrière cinématographique peut commencer. Après avoir collaboré aux films de Raoul Walsh, Busby Berkeley et Norman McLeod, il signe son premier long-métrage en 1943 : Un petit coin aux cieux (Cabin in the Sky).
Vincente Minnelli a reçu trois Oscars et a été salué par les spectateurs du monde entier pour ses comédies musicales. Sa filmographie, à la fois remarquable et foisonnante, ne se limite cependant pas à ce genre. Le cinéaste Américain est ainsi l’auteur d’œuvres humoristiques et de drames qui, de Lame de fond (Undercurrent) au Chevalier des sables (The Sandpiper) en passant par La toile d’araignée (The Cobweb et La femme modèle (Designing Woman), méritent également de rester dans la mémoire collective.
Notons que Vicente Minnelli fut l’époux de Judy Garland, de 1945 à 1951. Sa fille, Liza, comédienne et chanteuse de talent, fut l’héroïne de son dernier film, tourné en 1976 : Nina (A Matter of Time).
· 1943 : Un petit coin aux cieux (Cabin in the Sky)
· 1943 : Mademoiselle ma femme (I Dood It)
· 1944 : Le Chant du Missouri (Meet Me in St. Louis)
· 1945 : L'Horloge (The Clock)
· 1945 : Yolanda et le Voleur (Yolanda and the Thief)
· 1946 : Ziegfeld Follies
· 1946 : Lame de fond (Undercurrent)
· 1948 : Le Pirate (The Pirate)
· 1949 : Madame Bovary
· 1950 : Le Père de la mariée (Father of the Bride)
· 1951 : Allons donc, papa ! (Father's Little Dividend)
· 1951 : Un Américain à Paris (An American in Paris)
· 1952 : Les Rois de la couture (Lovely to Look At)
· 1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful)
· 1953 : Histoire de trois amours (The Story of Three Loves, sketch « Mademoiselle »)
· 1953 : Tous en scène (The Band Wagon)
· 1954 : La roulotte du plaisir (The Long, Long Trailer)
· 1954 : Brigadoon
· 1955 : La Toile d'araignée (The Cobweb)
· 1955 : Kismet
· 1956 : La Vie passionnée de Vincent van Gogh (Lust for Life)
· 1956 : Thé et Sympathie (Tea and Sympathy)
· 1957 : La Femme modèle (Designing Woman)
· 1958 : Gigi
· 1958 : Qu'est-ce que maman comprend à l'amour ? (The Reluctant Debutante)
· 1958 : Comme un torrent (Some Came Running)
· 1960 : Celui par qui le scandale arrive (Home from the Hill)
· 1960 : Un numéro du tonnerre (Bells Are Ringing)
· 1962 : Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (Four Horsemen of the Apocalypse)
· 1962 : Quinze jours ailleurs (Two Weeks in Another Town)
· 1963 : Il faut marier papa (The Courtship of Eddie's Father)
· 1964 : Au revoir, Charlie (Goodbye Charlie)
· 1965 : Le Chevalier des sables (The Sandpiper)
· 1970 : Melinda (On a Clear Day You Can See Forever)
· 1976 : Nina (A Matter of Time)
· Oscar du meilleur film pour Un Américain à Paris (1951)
· Oscar du meilleur réalisateur pour Tous en scène (1953)
· Oscar du meilleur film et Oscar du meilleur réalisateur pour Gigi (1958)